Bernadette Malgorn | Le blog personnel

Pour un vrai TGV à Brest avant 2050

TGV R 536 Blason Reims - 1

Samedi, nous allons célébrer les 150 ans de l’arrivée du train à Brest. Mais dans combien de temps pourrons-nous fêter l’arrivée d’un vrai TGV à Brest?

Le projet de mettre Brest et Quimper à trois heures de Paris était inscrit parmi les projets prioritaires dans le Schéma national des infrastructures de transport. A peine arrivée au pouvoir à Paris, la gauche a remis en cause ce Schéma renvoyant le projet breton dans la catégorie de ceux à réaliser après 2030.

Avant même que le maître d’ouvrage, SNCF réseau, n’ait fait part de ses conclusions suite au débat public sur la création de lignes nouvelles, le Conseil régional organise avec Guillaume PEPY, président de la SNCF, la signature d’un protocole d’intention qui entérine de facto l’abandon du projet de lignes nouvelles LNOBPL. Allant de renoncements en renoncements, les socialistes mènent les Bretons en bateau sur ce dossier.

Ce protocole ressemble à un lot de consolation. Hormis les trains ordinaires que promet-on aux Finistériens ? Des trains dits accélérés si les rames sont disponibles et un train sans arrêt qualifié de drapeau, une fois par semaine.

L’arrivée de la LGV Rennes en 2017, fera gagner une trentaine de minutes sur les meilleurs trains vers Brest. Il y a 150 ans le chemin de fer a participé au développement de la ville de Brest. Aujourd’hui, si nous voulons arrimer, non seulement Brest, mais l’ensemble du Finistère aux grands réseaux nationaux et européens, il faut impérativement construire les lignes nouvelles qui nous permettront d’être à moins de trois heures de Paris. C’est un investissement pour un demi siècle, voire plus. Abandonner ce projet, c’est prendre le risque d’un décrochage territorial accru, c’est privilégier l’économie résidentielle au détriment de l’économie productive.  Enfin, c’est se résigner à voir partir les jeunes actifs. A la différence de la majorité socialiste, nous considérons que le désenclavement de la Bretagne ne s’arrête pas en gare de Rennes. Le combat mené par plusieurs générations de Bretons pour voir reconnu et corrigé le handicap qu’est notre périphéricité doit continuer.

Le Télégramme – édition du 24 avril