Bernadette Malgorn | Le blog personnel

cahier-fonction-publique-bmLC : Quelle évolution de l’administration d’État serait souhaitable pour s’adapter à ces évolutions ? BM : On a essayé avec la réforme de l’administration territoriale de l’État (RéATE) de faire bouger les lignes. C’est la reconnaissance par l’Etat de la prééminence de l’échelon régional, et son corollaire, l’autorité du préfet de région sur les préfets de département, s’agissant des politiques publiques. L’idée directrice était que les fonctions et les contenus des politiques publiques ne devaient pas être déclinés par l’État en dessous de l’échelle régionale. Les politiques ministérielles devaient d’ailleurs, avec la décentralisation, être moins nombreuses. Mais simultanément, un nouveau rôle se dessinait pour l’Etat sur le territoire, dans un cadre de construction européenne, de décentralisation et d’émergence de l’administration numérique. Ces rôles ou fonctions, il me semble qu’il y en a trois, plus ou moins liées entre elles, qui doivent s’exercer au plus près des populations, c’est-à-dire, dans notre organisation, à l’échelon départemental. « Entretien avec Bernadette Malgorn, conseillère régionale de Bretagne, ancienne préfète », in Les cahiers de la fonction publique, n° 356, juin 2015, pp 27-31