Bernadette Malgorn | Le blog personnel

Gouvernance de Brest Événements Nautiques : des questions sans réponse

bm-conseil-municipalLe conseil municipal de Brest du 10 mars s’est déroulé dans un climat tendu en raison de l’arrivée de manifestants revendiquant l’attribution de logements  à Brest pour les sans-papiers.

Durant 3 heures, le bon déroulement du conseil a été empêché. Seules cinq des 51 délibérations à l’ordre du jour ont été examinées et votées dans la confusion la plus totale. Toutes portaient sur le budget et les finances de la ville. La séance du conseil devant être ensuite reportée.

Avant l’intrusion des manifestants, Bernadette MALGORN avait  interpellé le Maire de Brest sur  deux sujets d’actualité qui intéressent notre collectivité et ses habitants : la gouvernance de Brest Evénements Nautiques et la Sécurité à Brest.

En  premier lieu,  la gouvernance de Brest Evénements Nautiques et des festivités de Brest 2016  qui se dérouleront  du 13 au 19 juillet prochains.

» Les premières éditions avaient donné lieu à de multiples errements et le budget de Brest 2012 avait culminé à 17M€.

La Chambre régionale des comptes de Bretagne avait formulé en 2014 des recommandations pleines de bon sens dont nous avons souhaité qu’elles soient appliquées par la gouvernance de l’événement qui n’est autre, sous forme associative, qu’un de ces multiples satellites de nos collectivités présidée par vous-même, monsieur le maire.

La chambre pointait notamment la rémunération des dirigeants des éditions précédentes (à hauteur de 123.000 € brut annuel pour le premier directeur (soit environ 8000 € net mensuels), et de l’ordre de 9700 € brut mensuel pour un temps partiel de 80% pour le second directeur désigné dans l’urgence). La chambre les jugeait, malgré vos explications de l’époque, « sans rapport avec le budget géré ni le nombre d’agents encadrés ».

Vous nous avez présenté, pour l’édition 2016, un budget ramené à 12M€. Nous avons voulu y voir un souci de suivre les conseils de bonne gestion qui vous avaient été prodigués. Aussi, compte tenu de l’intérêt de cette manifestation pour le rayonnement de Brest et de sa région, nous avons soutenu le projet et voté les subventions, ici et à la métropole.

Or, Brest Evénements Nautiques et Brest 2016 connaissent un nouvel épisode de crise de gouvernance.

Cela se produit à chaque fois à quelques mois de l’événement. Des situations qui vous conduisent, édition après édition, à changer de directeur dans la précipitation  ou dans l’improvisation.

  • En 2008, vous faisiez appel au directeur de Brest’Aim, le gros satellite que vous présidez ;
  • En 2012 au directeur d’Océanopolis, un établissement géré par la même société d’économie mixte que vous présidez ;
  • Et cette année, c’est votre propre directeur de cabinet.

Pourtant, comme à chaque édition, le directeur en poste avait été choisi et nommé par vous.

C’était encore le cas début 2015, à l’annonce de la nomination de M. Arbellot, professionnel reconnu dans le milieu du nautisme.

Un an après, il jette l’éponge selon vous  ou est débarqué, selon lui. On ne sait pas très bien.

La fonction directoriale serait-elle frappée d’une malédiction ?

A ce niveau de rémunération on ne peut avoir qu’un expert de très haut niveau à moins que ce soient les conditions d’exercice de la mission qui soient en cause.

Nous avions perçu un certain flottement avec le report du Conseil d’administration  de Brest événement nautique initialement prévu en février dernier et décalé au 30 mars  prochain.

Nous avons aussi entendu les rumeurs, les mécontentements qui bruissent dans les milieux proches de la fête comme sur le port de commerce.

Tout ceci jette un trouble de nature à ternir la réussite de l’événement.

Quelles sont les difficultés actuelles au sein de Brest Événements Nautiques et donc de Brest 2016 ?

  • Est-ce un problème de management ? Au fil des mois vous auriez dû les déceler !
  • Y a-t-il rupture de confiance et alors sur quel sujet ?
  • Est-ce une divergence sur les engagements et aspects financiers ? Et dans ce cas lesquelles !

Je pense que les élus brestois, représentants de la population, ont droit à des explications.”