Bernadette Malgorn | Le blog personnel

100 meetings pour l’alternance – Discours de Bernadette Malgorn

Réunion publique du Finistère le jeudi 20 avril 2017 à Pont l’Abbé

Mes chers amis,

Dimanche prochain, le 23 avril 2017, le sort de la France sera entre les mains du peuple français. C’est le premier tour, le tour décisif, celui qui doit qualifier notre candidat, François Fillon.

Le seul candidat dont le projet permettra à la France de retrouver sa place en Europe et dans le monde, condition indispensable pour apporter des solutions à l’affaiblissement de notre économie, à la rupture de la cohésion sociale et territoriale, et en premier lieu au fléau du chômage de masse.

Est-ce à dire que les autres candidats ne veulent pas résoudre les problèmes du pays ou qu’ils ne seraient pas patriotes et ne voudraient pas la grandeur de la France et le bien des Français ?

Nous ne leur ferons pas ce procès.

Tout le monde est pour l’emploi, contre le chômage.
Pour la paix, contre la guerre.
Pour le pouvoir d’achat, contre la pauvreté.

La question est de savoir comment y parvenir.

Et pour cela il faut commencer par un diagnostic lucide.

Non, aujourd’hui, en 2017, la solution n’est pas dans la sortie de l’euro. Vous le savez : comme François Fillon, j’ai été de ceux qui, dans le sillage de Philippe Séguin, ont dit non à Maastricht.

Je reste convaincue que les mécanismes mis en place pour construire une union économique et monétaire nous ont collectivement anesthésiés. A l’abri de l’euro, nous avons laissé notre appareil industriel se désarmer, des pans entiers de notre économie mis à mal faute de compétitivité.

Mais l’histoire n’est pas réversible.

La crise de l’euro, après la crise financière internationale de 2008, aurait dû sonner le réveil. Mais en 2012, François Hollande et son conseiller économique Emmanuel Macron, ont tourné le dos aux efforts engagés par Nicolas Sarkozy et François Fillon.

Les dirigeants socialistes français ont laissé l’Allemagne piloter, au gré de ses intérêts, le navire européen qui ressemble désormais à un bateau ivre depuis le problème grec jusqu’au Brexit.

Qu’on le veuille ou non, il faut une direction politique. Et si on ne l’organise pas, le plus fort prendra la main.

François Fillon propose un directoire politique de la zone euro. Il veut relancer et rebâtir l’Europe.

Une Europe qui doit être moins technocratique, moins uniforme, plus efficace et plus protectrice face aux puissances du monde.

Une Europe qui soit capable de refuser les accords commerciaux internationaux qui ne seraient pas dans l’intérêt des Européens comme le projet d’accord de libre-échange avec les Etats-Unis ou la reconnaissance sans condition du statut d’économie de marché à la Chine.

Mais cette Europe-là, c’est une Europe de nations libres où les Etats-membres aient le pouvoir de faire valoir leurs intérêts.

Ce pouvoir, la France doit le reconquérir.

Seul des candidats à l’élection présidentielle, François Fillon nous en donne les moyens.

Les programmes des autres candidats peuvent comporter des propositions séduisantes :

– plusieurs veulent réduire les charges des entreprises pour relancer l’activité et l’emploi : François Fillon est le plus radical avec 25Md€ de baisse des charges sociales, 40Md€ avec les baisses d’impôts ;

– chacun souhaite augmenter le pouvoir d’achat des retraités : François Fillon propose la revalorisation des petites retraites et pensions de réversion. Mais il est le seul à faire passer l’âge légal à 65 ans, mesure qui permet de pérenniser notre système de retraites ; car aujourd’hui le système vit à crédit ;

– les uns veulent augmenter l’indemnisation du chômage, d’autres étatiser le système, alors que l’urgence, c’est de sauver l’assurance chômage ; l’UNEDIC a accumulé 40Md€ de dettes ; François Fillon veut engager leur remboursement ;

– tout le monde veut lutter contre la fraude fiscale, contre les paradis fiscaux ; mais où sont-ils ? Qui les rend possibles ? Anciennes dépendances du Royaume-Uni ou états fédérés américains, défèreront-ils à de simples dénonciations ? Quel pouvoir avons-nous à leur égard ? Aujourd’hui, aucun. C’est ce pouvoir que François Fillon propose de reconquérir.

On pourrait évoquer l’écologie, la défense de l’environnement, la promotion de la biodiversité, l’énergie décarbonée, la protection des ressources halieutiques, la mise en œuvre de la COP 21 : comme François Fillon, la plupart des candidats s’en affirment les défenseurs.

Mais il s’agit là d’enjeux internationaux. L’union européenne émet 10% des gaz à effet de serre. La Chine émet environ ¼ des polluants de la planète, les Etats-Unis 15%, sans oublier l’Inde ou le Japon. Alors on va leur demander bien gentiment de diminuer leurs émissions polluantes et ils nous écouteront ?

Ils pourraient nous répondre : à quand votre prochaine émission d’emprunt ? Voulez-vous que nous continuions à souscrire pour financer votre dette ?

Avec une dette publique qui s’élève aujourd’hui à plus de 2 200Md€, non seulement notre économie est plombée, mais nous avons perdu notre indépendance.

Les critères de Maastricht ont été trompeurs : quand on parle d’un déficit public de 3% du PIB, se rend-on bien compte que cela correspond à un déficit du budget de l’Etat d’environ 20% ?

En 2017, les dépenses nettes autorisées du budget de l’Etat s’élèvent à 381,7 Md€ pour 307 Md€ de recettes. Il manque 74,7Md€, soit un déficit de 19,57%.

Ce déficit est couvert par un gonflement de la dette. Et c’est pour payer du fonctionnement, pas de l’investissement dont on pourrait espérer un retour !

Et qui nous prête ?

Des banques, des assurances, des institutionnels. Et à 58% des étrangers. Européens certes mais aussi américains et asiatiques.

Mais pourrait-on dire : que l’on change ce système monétaire international qui nous accule dans une telle situation !

Tel est bien la visée de François Fillon lorsqu’il propose la création d’un fonds monétaire européen pour permettre à l’Europe d’être indépendante du FMI.

Mais quelles chances a la France de convaincre ses partenaires ?

Aucune tant que n’aurons pas reconquis notre indépendance.

Et cela passe par un plan de redressement : c’est le projet de François Fillon pour la France, un projet libérateur.

Pour que la France retrouve sa souveraineté, les Français doivent retrouver la liberté.

Liberté d’aller et venir, en tout point du territoire de la République, où doit régner, à toute heure, la loi de la République.

Une loi que tout un chacun puisse comprendre. Que le policier et le gendarme puissent faire valoir parce qu’elle sera claire. Que la justice pourra appliquer. L’accumulation des textes étouffe les services dans un excès de procédures. La bureaucratie prend le pas sur la justice et la sécurité. Le projet de François Fillon remet les pendules à l’heure et permet, avec une augmentation mesurée des moyens, d’assurer l’ordre public et de protéger la liberté des citoyens.

Liberté de créer, d’entreprendre, d’innover, dans l’entreprise, dans la culture, dans la recherche, à l’école : en laissant s’exprimer, expérimenter, ceux qui ne pensent pas comme les autres, ceux qui ont des idées neuves, ceux qui ne rentrent pas dans la norme dominante.

Pour cela François Fillon veut faire éclater le carcan règlementaire qui asphyxie toute créativité sans mieux protéger le citoyen.

Avec la généralisation du numérique dans l’administration, cet allègement radical du poids devenu excessif des normes va permettre de réduire les effectifs du secteur public en le débarrassant de tout ce qui engendre les dérives bureaucratiques voire technocratiques.

Croyez-vous que les agents publics eux-mêmes soient heureux de se voir transformés en vérificateurs de processus administratifs alors que leur mission est le service public, le service de leurs concitoyens ?

Le resserrement de nos administrations sur leurs missions prioritaires leur redonnera la force et la légitimité que la dilution de leurs tâches actuelles ne leur permet plus d’assumer.

Le rétablissement de l’autorité de l’Etat exige aussi qu’elle ne s’exerce que sur l’essentiel, sur ce qui est vital pour la Nation.

Ainsi loin de compromettre l’efficacité du service public, la réduction des dépenses publiques, et donc du déficit et de la dette, accompagnera un mouvement de libération des énergies dans tous les corps de la Nation, permettant dans le même temps à la France de donner de la voix dans le concert international.

Le jour où les salaires de nos fonctionnaires, le remboursement des dépenses de santé, le versement des retraites, les allocations chômage, et même notre outil de défense et la solde de nos militaires ne dépendront plus de notre capacité à emprunter, et en majorité à l’étranger, alors, ce jour-là, la voix de la France à nouveau portera.

Alors nous pourrons, dans une relation à nouveau équilibrée avec l’Allemagne, redonner une impulsion à une construction européenne conforme aux intérêts des Européens.

Nous retrouverons une capacité de négociation sur tous les grands enjeux économiques et commerciaux en exigeant la réciprocité des accords.

Nous pourrons défendre un nouveau modèle de régulation financière et bancaire au lieu de subir l’application unilatérale des décisions américaines.

Nous pourrons lutter plus efficacement contre l’optimisation fiscale.

Nous serons en mesure d’obtenir des grands pays émetteurs de pollution la tenue de leurs engagements en matière d’environnement.

Et dans un monde de plus en plus dangereux, traversé par un totalitarisme islamique à nos portes et au sein même de nos cités, avoir la force et la volonté d’affirmer ce que nous sommes et avoir la capacité de le défendre.

Voilà le projet de François Fillon.

Voilà le projet pour lequel les Français voteront pour retrouver la liberté pour eux-mêmes et pour la France !