Bernadette Malgorn | Le blog personnel

Hommage à Claude CHAMPAUD

Disparition de Claude CHAMPAUD, le 12 mars 2019.

Avec Claude CHAMPAUD, c’est une grande figure de la Bretagne qui nous quitte. Un éminent juriste, père de la doctrine de l’entreprise, un professeur, attentif à la fois à la réussite de ses étudiants et au rayonnement de l’université de Rennes, lors de sa présidence comme dans la suite de ses activités académiques, de conseil ou de mécénat.

Je veux aussi saluer le gaulliste, fidèle à l’esprit de l’association capital-travail, l’homme politique qui, au conseil régional comme au conseil général d’Ille-et-Vilaine, sut mobiliser le formidable potentiel de recherche et d’innovation de notre région pour soutenir le développement des entreprises et de l’emploi. Pour lui, initiative et solidarité devaient aller de pair.

Il avait agrémenté son soutien à mon engagement politique breton d’une référence à la très Ancienne Coutume de Bretagne qui réservait aux femmes un statut plus égalitaire que dans le Royaume de France. En cela aussi il était novateur.

Avec mes amicales pensées pour sa femme et ses proches.

Bernadette MALGORN

ancienne préfète de Bretagne

présidente du Rassemblement pour Brest

Décès de Claude Champaud à Rennes. Les hommages se poursuivent

OUEST-FRANCE Recueilli par Yann-Armel HUET. Publié le 13/03/2019 à 20h04

Claude Champaud, juriste, figure politique de la droite rennaise et bretonne, est décédé mardi 12 mars. Un ministre, l’ancienne préfète de Bretagne, des patrons, un ancien élu saluent sa mémoire.

Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

« Je tiens à saluer son remarquable engagement pour la Bretagne. Universitaire spécialiste du droit des affaires, président de l’Université de Rennes 1, il s’est très vite investi dans la vie politique : comme conseiller municipal de Rennes, et surtout comme vice-président du conseil général et du conseil régional. Il s’est engagé au Comité d’étude et de liaison des intérêts bretons (Celib) et a créé le Club des Trente pour y défendre toujours avec convictions les intérêts de la Bretagne et participer à son développement. « L’homme de raison n’est pas ceux qui s’interdisent de céder aux élans du cœur », en parlant de la Bretagne bien entendu ! »

Joël Chéritel, président du MEDEF Bretagne

« C’était un grand universitaire, proche de l’entreprise et des entrepreneurs, visionnaire. Sa contribution au renouveau de l’économie bretonne fut décisive et reconnue par tous. »

Louis Le Duff, président fondateur du groupe de restauration Le Duff

« Au revoir Cher Claude. Jeune étudiant à l’IGR-IAE, je te voyais comme un maître inaccessible, comme les milliers d’étudiants que tu as formés pendant plus de quarante ans. De retour d’Amérique cinq ans plus tard, tu as été durant quatre années mon directeur de thèse de doctorat. Je te voyais tous les samedis sur un thème qui t’était cher : « la création et la transmission d’entreprises ». Avec succès, tu as su ouvrir le monde universitaire au monde de l’entreprise. Tu étais tout aussi à l’aise dans le sérail universitaire que dans les arcanes des milieux économiques. Tu as été mon maître à penser pendant toutes ces années et le conseiller juridique du Groupe Le Duff. Grand humaniste et visionnaire, tes conseils auront été précieux au sein du Club des trente, dont tu fus, à mes côtés, l’un des fondateurs et animateur durant vingt ans. Tu aimais partager ton expérience, ton savoir immense et cette vision d’une Bretagne ambitieuse pour laquelle tu t’es tant battu au sein du Celib. Tu étais particulièrement pertinent dans le choix, la formation et la motivation des hommes et des femmes, et tu répétais sans cesse « qu’il n’y a de valeur que l’homme ». J’en ai fait ma devise et celle de mon entreprise. Merci pour tout. »

Bernadette Malgorn, ancienne préfète de Bretagne

C’est une grande figure de la Bretagne qui nous quitte. Je veux saluer le gaulliste, fidèle à l’esprit de l’association capital-travail, l’homme politique qui, au conseil régional comme au conseil général d’Ille-et-Vilaine, sut mobiliser le formidable potentiel de recherche et d’innovation de notre région pour soutenir le développement des entreprises et de l’emploi. Pour lui, initiative et solidarité devaient aller de pair. Il avait agrémenté son soutien à mon engagement politique breton d’une référence à la très Ancienne Coutume de Bretagne qui réservait aux femmes un statut plus égalitaire que dans le Royaume de France. En cela aussi il était novateur. »

Yves Fréville, député puis sénateur d’Ille-et-Vilaine de 1986 à 2008

« C’est avec une grande émotion que j’ai appris la disparition de Claude Champaud. Nous avons longtemps cheminé côte à côte. Il était jeune agrégé en droit et moi en économie. Il a été conseiller municipal d’opposition en 1983 et conseiller général en 1985 dans la majorité de Pierre Méhaignerie. Claude Champaud a été l’homme du grand projet notamment celui proposé lors de la campagne électorale de 1983 avec le développement de l’université et de la ville de Rennes. Claude Champaud était un homme de conviction, d’une fidélité exemplaire à ses engagements politiques et d’une loyauté sans faille envers la majorité départementale. Ce fut un organisateur et un visionnaire dont a bénéficié l’université naissante en 1969 et l’IGR. Il a mis son intelligence au service de la région Bretagne. Claude Champaud aimait l’histoire. Son nom s’ajoutera à tous ceux qui ont honoré notre région et la ville de Rennes. » Yves Fréville ne pourra pas assister aux obsèques de Claude Champaud vendredi 15 mars, à 10 h 30, en l’église Notre-Dame en Saint-Melaine de Rennes.

Jean-Louis Tourenne, sénateur socialiste d’Ille-et-Vilaine

« Avec Claude Champaud, c’est une grande et belle figure de notre Bretagne qui vient de disparaître. Amoureux de sa région, grand érudit, homme de profonde culture, il aura consacré sa vie à créer les outils de développement de l’intelligence et de l’excellence bretonne. Il fait partie de ces acteurs innovants, visionnaires, infatigables qui ont sorti la Bretagne de ses difficultés pour en faire un territoire moderne, dynamique, au développement fondé sur ses propres ressources humaines et économiques. Claude Champaud a ainsi tracé un beau chemin ouvert sur de belles perspectives. À ses qualités humaines, il ajoutait un humour solide et se plaisait à répéter que la « mort était un manque de savoir-vivre ». D’une courtoisie sans faille, c’est la première fois qu’il en aura manqué. À notre grand regret. »