Bernadette Malgorn | Le blog personnel

Le mépris socialiste

« Nous entrons dans une phase d’affrontement politique », estime Bernard MARBŒUF, au nom du groupe Droite & Centre de Bretagne. Reprenant le propos de Bernadette MALGORN lors de son discours de politique générale, Bernard MARBŒUF a déclaré « jamais la représentation régionale n’avait été autant bafouée par l’exécutif socialiste ».

« Alors que nous souhaitions que le Premier ministre vienne s’exprimer devant l’Assemblée régionale sur « un an du Pacte d’Avenir », celui-ci a refusé de venir rencontrer les élus régionaux et les a contraints à déplacer les trois jours de session budgétaire.

A l’heure où le gouvernement prétend renforcer le pouvoir régional, nous avons dénoncé son mépris des Bretons et de leurs élus pourtant légitimes pour débattre des sujets engageant l’avenir de leur région. Malgré ce déni de démocratie, les élus de notre groupe ont tenu à siéger lors de l’examen du budget 2015 en assemblée plénière.

Or mardi midi, deuxième jour de la session, nous apprenons par une dépêche l’ordre du jour de la visite de Manuel VALLS jeudi à Brest. Alors que le Président du Conseil régional n’en avait dit mot, la dépêche indique que le Premier ministre vient signer les engagements financiers 2015-2020 pour la Bretagne. Ces crédits gèlent les financements nationaux en faveur de la Bretagne pour six ans, sans que la représentation régionale n’ait été consultée ».

A la suite d’une suspension de séance, le groupe Droite & Centre de Bretagne interpelle le Président du Conseil régional sur ce dysfonctionnement grave de la démocratie. Pierrick MASSIOT affirme alors qu’il n’a pas besoin de l’accord des conseillers régionaux pour signer les protocoles engageant la Région et l’Etat. En signe de protestation, le groupe quitte définitivement la séance.

Au même moment à l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député Marc Le FUR au gouvernement, le Premier ministre Manuel VALLS confirme « je viens en Bretagne signer le Contrat de Plan Etat-Région».

« C’est la preuve que tout est ficelé d’avance. Nous nous élevons contre le dédain de Paris envers les élus bretons qui n’ont pas eu la possibilité de proposer, de discuter, d’amender des masses financières dans l’intérêt de leurs territoires, des Bretonnes et des Bretons. C’est d’un jacobinisme d’un autre âge ! » conclut Bernard MARBŒUF.