Bernadette Malgorn | Le blog personnel

“S’il ne devait en rester qu’un ce serait Bernadette …”

Au premier janvier 2016, la réforme territoriale entrera en vigueur et avec elle, la fusion des régions Lorraine, Champagne et Alsace. Alors que le dernier préfet de la région Lorraine quitte ses fonctions, le Républicain Lorrain a demandé a des élus locaux d’évoquer les Préfets qui selon eux ont marqué la région.

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« Un monument » pour Gérard Longuet. « Une profonde républicaine », pour Jean-Marc Todeschini. « Une intelligence hors-norme », pour François Vannson. « Au-dessus de la moyenne », selon Denis Jacquat. « La dernière militante de la région », d’après Roger Cayzelle. « Un grand serviteur de l’État, avec des partis-pris, mais toujours pour des raisons supérieures », pour Philippe Leroy. « Elle a marqué le développement de la Lorraine », estime Jacques Chérèque. Demander aux politiques régionaux le préfet qui les a marqués, c’est beaucoup entendre parler de Bernadette Malgorn. La première femme préfète de région en France, la seule à ce jour en Lorraine, restera aussi celle qui a le plus marqué le territoire, la fonction disparaissant jeudi prochain, réforme territoriale oblige.

14 ans à Metz

La longévité de son « règne » – six ans de 1996 à 2002 – explique en partie son influence. Surtout si on ajoute huit années comme secrétaire générale aux affaires régionales (1983-1986) et secrétaire générale de la Moselle (1986-1991). Le tout dans une période post-industrielle critique. « C’était une époque efficace, celle des contrats de plan », se souvient Philippe Leroy, qui présidait le conseil général de Moselle. Il cite les grands dossiers de l’université de Metz, du TGV-Est ou du Pôle européen de développement à Longwy.

Mais c’est aussi sa personnalité hors du commun qui a fasciné ce milieu plutôt macho. « J’aimais la clarté de son engagement ou de son non-engagement », décrit le sénateur Philippe Leroy. « Elle était très raide. Elle voulait tout commander et considérait que les élus n’avaient qu’à obéir », rapporte Jean-Marie Rausch, qui ne rejoint pas le fan-club.

Beaucoup voient dans son caractère directif les raisons de son échec en politique. Une voie vers laquelle elle a basculé en 2009, sous l’étiquette UMP, sur sa terre natale de Bretagne. Avant d’être battue aux régionales, cantonales ou municipales à Brest. « Elle aime trop l’autorité. C’est quelqu’un qui a l’habitude d’imposer plutôt que de convaincre », décode Philippe Leroy.

Tout le monde n’est pas Bernadette Malgorn.

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